Loïc DE MAISONNEUVE

Autoditacte, j’ai découvert le bois en rénovant des Bâtis anciens. j’avais envie de continuer à travailler cette matière, à la sentir et la magnifier.
Dans ma démarche, la première étape consiste à trouver la matière première. J’apprécie particulièrement les résineux (séquoias, cèdres, pins…) car ils supportent bien la technique du Shou sugi ban (technique de brûlage) que j’utilise sur la plupart de mes pièces pour révéler les cernes annuelles. Après le brulage, les pièces vont être brossées, puis teintées ou non selon les projets. S’il y a une mise en couleur, j’alterne différentes techniques, teintes à l’eau et alcool ; peinture acrylique et pigments ou oxydes avec liants, puis une finition souvent huilée ou cirée.

Travailler le bois, c’est travailler avec une matière vivante qui a sa propre histoire. Chercher à la magnifier comme pour y voir dans ses formes organiques, le souffle de l’invisible. Se laisser porter par plus grand que soi et se relier à l’essentiel. Replonger dans les vagues de ses cernes annuelles, pour retrouver la force des éléments et y placer son histoire personnelle pour qu’elle résonne avec cette matière brute, qu’elle chante une partition duelle.
Travailler le bois est pour moi une ode à la nature, aux éléments, là où l’homme retrouve sa place, dans une onde qui le dépasse, et, où l’espace d’un instant, il s’oublie pour retrouver le vrai en lui.